_Oktome et Universeul présentent « Saxophone », titre emblématique de l'album O.V.N.I.

Hommage à l'univers de Spielberg, ce clip qui est en fait un véritable court métrage, plonge le groupe Odezenne dans un monde parallèle à la poursuite d'un mystérieux OVNI qui pénètre dans l'enceinte d'un supermarché, lieu symbolique du désenchantement consumériste... Un film à l'imaginaire débridé conçu comme un flashback d’insouciance et de liberté qui permet de découvrir Odezenne comme on ne les a encore jamais vus.

The Origin

Le groupe a souhaité marquer le coup avec un clip qui serait plus un film qu'une simple illustration visuelle du morceau. Un clip / court métrage, emblème de l'album et traversé par ses thèmes.

Quand on écoute « Saxophone » la première fois, on pense immédiatement à la comptine « Trois petits chats ». Al et Jaco adoptent le même procédé qui consiste à répéter la dernière syllabe (ou le dernier mot) d'un vers dans l'amorce du vers suivant. En dépit de ce cadre assez restrictif, ils développent dans leurs flows un imaginaire débridé, source d'une liberté retrouvée. Le morceau nous plonge ainsi dans l’univers de l'enfance en agissant comme un flashback d'insouciance et d'innocence.

C'est dans cet esprit que s'est inscrite la réflexion autour du clip mené une nouvelle fois avec le collectif OKTOME.  Avec une idée directrice: la génération qui a grandi dans les années 80 a été bercée par le cinéma de Steven Spielberg et les histoires d’extraterrestres. « Saxophone » étant le morceau phare de l'album dénommé OVNI, pourquoi ne pas carrément mettre en scène l’histoire de la rencontre du groupe avec une intelligence extraterrestre ?


Who’s who?

Al, Jaco, Merlin et Priska se retrouvent catapultés dans un monde parallèle, régressif et vide, un rêve mélangeant les époques et les lieux.  Ils forment une sorte de bande qui peut faire penser à celle des Goonies.

Chez les Goonies, chaque membre du groupe est complémentaire. Chacun est à sa place et devient plus fort grâce au groupe, paré à vivre des  aventures extraordinaires dans lesquelles il n’y a pas un seul mais plusieurs héros. Oser un parallèle entre les Goonies et Odezenne semblait donc logique pour qui connaît le fonctionnement interne du groupe et les qualités complémentaires de ces membres.


Supermarket & OVNI

Odezenne pointe les méfaits de la société de consommation dans un certain nombre de morceaux tirés d’OVNI (citons Dedans, Gomez, …). Le supermarché, non-lieu emblématique du désenchantement consumériste, est donc le cadre idéal pour développer l’intrigue.  L’impression d’indistinction et le foisonnement de ces marchandises dans le clip illustre parfaitement le désillusion propre à la société de consommation. L’avalanche de rimes des emcees, la diversité des thèmes abordés, des champs lexicaux utilisés renvoient aussi à l’abondance d’objets marketés disséminés dans tous les rayons du supermarché…

Tout le monde ne pas voir l’OVNI. Comme dans E.T. ou les Goonies seuls les êtres « purs » perçoivent la magie. Les adultes sont exclus, aveuglés par trop de rigidités sociales, trop de mensonges et de déceptions. L’OVNI, agissant comme une force qui permet de repousser toutes les limites, devient ainsi le parfait reflet de ce qui singularise vraiment le groupe.

Cet OVNI incarne l'énergie créatrice du groupe, une énergie qui les ramène en enfance dans une sorte de fuite salvatrice.

_Geoffroy Fauquier (OKTOME)